Le Web3 et la Crypto-monnaies : Cette fois, l'Afrique n'a plus le droit de rester à la traîne. L'appel à l'éveil et à l'engagement est plus retentissant que jamais
De l'ère pré-coloniale à nos jours, l'Afrique a malheureusement accusé un retard significatif lors de plusieurs grandes révolutions mondiales, qu'elles soient technologiques ou économiques. Ce décalage est souvent le résultat d'une combinaison de facteurs historiques, politiques et économiques.
Voici les principales révolutions où l'Afrique est restée à
la traîne :
- La
Révolution Agricole (environ 10 000 ans avant J.-C.) : Bien que
l'agriculture ait émergé indépendamment dans plusieurs régions du monde, y
compris en Afrique (avec des centres de domestication de plantes et
d'animaux), le développement et l'adoption de techniques agricoles
intensives et d'outils plus avancés ont été plus lents dans certaines
parties du continent par rapport à l'Eurasie. Cela a eu des implications
sur la croissance démographique, la sédentarisation et l'émergence de
structures sociales complexes, bien que de puissants royaumes et
civilisations aient prospéré en Afrique.
- La
Révolution Urbaine et l'Âge des Métaux (environ 4000-1000 avant J.-C.) :
La formation de grandes cités et l'adoption généralisée du bronze puis du
fer ont marqué des tournants majeurs en Mésopotamie, en Égypte, dans la
vallée de l'Indus, et plus tard en Chine. Bien que l'Afrique ait connu des
développements urbains importants (comme en Égypte ancienne et dans le
bassin du Niger avec des villes comme Djenné-Djeno) et maîtrisé la
métallurgie du fer très tôt (avant même l'Europe dans certaines régions),
la diffusion et l'intégration à grande échelle de ces innovations dans des
systèmes économiques et politiques comparables à ceux des autres
continents ont été inégales.
- La
Révolution Scientifique et la Renaissance (XVIe-XVIIIe siècles) : Alors
que l'Europe connaissait un renouveau intellectuel et des avancées
majeures en science, philosophie et arts, le continent africain était de
plus en plus impacté par la traite négrière transatlantique et les débuts
de la colonisation. Ces dynamiques ont freiné les développements internes
et ont déconnecté l'Afrique des grands courants d'innovation et
d'accumulation de savoirs qui caractérisaient d'autres parties du monde.
- Les
Révolutions Industrielles (XVIIIe-XXe siècles) : C'est probablement le
tournant le plus marquant où l'Afrique a été laissée pour compte, et même
exploitée :
- Première
Révolution Industrielle (fin du XVIIIe - milieu du XIXe siècle) :
Caractérisée par l'énergie à vapeur, le charbon, le textile et la
mécanisation. L'Afrique, alors sous l'emprise croissante de la
colonisation, est devenue une source de matières premières (minerais,
caoutchouc, coton, etc.) et un marché pour les produits manufacturés
européens, mais n'a pas développé sa propre base industrielle. Au
contraire, ses structures économiques ont été remodelées pour servir les
besoins des puissances coloniales.
- Deuxième
Révolution Industrielle (fin du XIXe - milieu du XXe siècle) :
Marquée par l'électricité, le pétrole, l'acier, l'automobile, la chimie
et la production de masse. Pendant cette période, l'Afrique était
largement colonisée et ses économies étaient conçues pour l'extraction et
l'exportation de ressources, sans réel investissement dans une
industrialisation diversifiée ou le transfert de technologies avancées.
Les infrastructures (chemins de fer, ports) étaient construites
principalement pour faciliter l'exportation des matières premières.
- La
Révolution Verte (milieu du XXe siècle) : Cette révolution agricole a
transformé la production alimentaire dans de nombreuses régions du monde,
notamment en Asie et en Amérique latine, grâce à l'introduction de
variétés de cultures à haut rendement, d'engrais et de pesticides.
L'Afrique, en revanche, n'a pas bénéficié de la Révolution Verte de la
même manière, en raison de facteurs tels que le manque d'infrastructures
d'irrigation, des politiques agricoles inappropriées, un accès limité aux
intrants et des défis spécifiques aux sols et climats africains. Cela a
contribué à des problèmes persistants d'insécurité alimentaire dans
certaines régions.
- La
Révolution Numérique et de l'Information (fin du XXe - début du XXIe
siècle) : Bien que l'Afrique soit en train de rattraper son retard à
une vitesse impressionnante, notamment avec l'adoption massive de la
téléphonie mobile et du paiement mobile (souvent en "sautant des
étapes" technologiques), elle a initialement accusé un retard
significatif dans l'accès à internet, aux ordinateurs et à
l'infrastructure numérique nécessaire. Le "fossé numérique" a
longtemps limité les opportunités d'éducation, d'emploi et de
participation à l'économie mondiale.
- La
Quatrième Révolution Industrielle (4IR) ou Industrie 4.0 (actuel) :
Cette révolution englobe l'intelligence artificielle, l'Internet des
objets, la robotique, la blockchain, l'impression 3D, etc. L'Afrique a le
potentiel de tirer parti de ces technologies pour "sauter des
étapes" de développement. Cependant, elle est confrontée à des défis
majeurs tels que le manque d'investissements dans l'éducation et la
formation aux compétences numériques, le déficit d'infrastructures, et la
nécessité de développer des politiques industrielles adaptées pour ne pas
être une simple consommatrice de technologies mais une productrice et une
innovatrice.
Le retard de l'Afrique dans ces révolutions est souvent
attribué à une combinaison de facteurs :
- L'impact
de la traite négrière et de la colonisation : Ces périodes ont
désorganisé les sociétés, pillé les ressources, et mis en place des
structures économiques dépendantes.
- Instabilité
politique et conflits : Ils entravent le développement à long terme et
l'investissement.
- Manque
d'infrastructures : Énergie, transports, et connectivité sont souvent
insuffisants.
- Défis
en matière d'éducation et de santé : Un capital humain insuffisamment
développé peut freiner l'adoption et la création d'innovations.
- Dépendance
vis-à-vis des matières premières : Les économies restent vulnérables
aux fluctuations des prix mondiaux et ont moins d'incitations à
diversifier et à industrialiser.
Malgré ces défis historiques, de nombreux pays africains
connaissent aujourd'hui une croissance économique rapide et adoptent des
technologies innovantes, cherchant activement à combler ce retard et à façonner
leur propre avenir.
Le Web3 et la Crypto-monnaies : Cette fois, l'Afrique n'a plus le droit de rester à la traîne. L'appel à l'éveil et à l'engagement est plus retentissant que jamais
Le Néophyte et Special OUDI
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